
Quels sont les dangers du bypass ?
Le bypass gastrique est une opération bariatrique consistant à court-circuiter littéralement le parcours alimentaire. C’est une intervention lourde destinée exclusivement aux personnes obèses n’ayant plus aucun recours pour perdre du poids. Bien qu’efficace, elle n’est toutefois pas sans risques, d’où l’importance d’une longue période de préparation. C’est une chirurgie de gastroplastie pouvant générer de sérieux inconforts. Il y a des risques d’effets secondaires graves si l’on ne prend pas les propensions nécessaires.
Le bypass : chirurgie de l’obésité
Le bypass ou court-circuitage gastrique est une opération de chirurgie bariatrique ou de l’obésité. De base, il consiste à sectionner la partie haute de l’estomac via une agrafe. Cela permettre de former une petite poche gastrique de 10 à 15 ml. À cette dernière est raccordée une anse de l’intestin grêle coupée à 1 ou 1,5 mètre après la sortie de l’estomac.
Ce procédé raccourcit le circuit alimentaire en réduisant la taille de l’estomac et en obtenant une plus grande partie servant exclusivement à sécréter de l’acide et des sucs gastriques. Cela met aussi hors service une partie de l’intestin grêle et la totalité du duodénum.
Cet acte chirurgical limite la capacité d’ingestion et d’absorption du système digestif. On mange moins et plus lentement. De plus, l’intestin grêle raccourci absorbe moins de nutriments, minimisant ainsi la prise de poids. Ces modifications impactent également sur le fonctionnement des hormones intestinales de sorte à atteindre la sensation de satiété plus rapidement.
Le bypass demeure une opération réservée aux patients adultes de 18 à 60 ans souffrant d’obésité sévère. Cela renvoie aux personnes avec un IMC de plus 40. Mais aussi, ceux avec un IMC à partir de 35 à 40 associé à un cas de comorbidité (hypertension, gonarthrose, coxarthrose, diabète de type 2, etc.). En général, la perte de poids escomptée est d’environ 65 % de l’excès pondéral 5 ans après l’intervention.
Réalisée sous anesthésie générale, le bypass se décline en deux techniques bien distinctes :
- le bypass gastrique Roux-en-Y ou bypass en Y qui est la plus pratiquée, car entraîne moins de complications et est validé par la HAS (Haute autorité de santé) ;
- le bypass gastrique Roux-en-O ou bypass en O ou mini bypass qui est une technique plus récente, mais comportant plus de risques postopératoires et imposant une supplémentation vitaminique à vie.
Loin d’être une intervention anodine, le bypass requiert une longue phase préparatoire de 6 à 12 mois afin de s’assurer des conditions psychologiques du patient. Celui-ci s’accompagne en plus d’une phase postopératoire caractérisée par un suivi médical pluridisciplinaire et une bonne hygiène de vie.
Les recommandations avant l’opération
Avant de recourir à cette chirurgie bariatrique, le patient doit bien se préparer afin d’éviter tout risque de reprise de poids et de complications. Cela renvoie notamment à effectuer un suivi préopératoire pluridisciplinaire de 6 mois auprès des spécialistes suivants : diététicien, nutritionniste, kinésithérapeute, cardiologue, gastro-entérologue, pneumologue et psychologue. Le but étant d’apprendre les bases d’une hygiène de vie saine, d’affirmer sa motivation et de surveiller son état de santé. Dès le premier mois de suivi, il faudra réaliser un bilan préopératoire faisant état de santé du patient sur tous les plans.
2 à 4 semaines avant l’intervention, il est conseillé d’avoir une alimentation riche en protéines, mais contenant peu de graisses et de sucre. Idéalement, on tentera de perdre du poids à hauteur de 10 % du surplus pondéral pour faciliter l’opération et minimiser les risques de complications du bypass.
Pour s’habituer d’ores et déjà au changement physionomique entrainé par l’opération, il faut en plus préalablement apprendre à manger en petites bouchées et de manière lente. On prendra la peine de bien mastiquer à raison de 10 fois par bouchée.
Avant un bypass, on recommande aussi l’arrêt du tabac afin d’éviter au maximum les complications cicatricielles majeures et les risques d’infections des matériels implantables.
Déroulement du bypass gastrique
Qu’il s’agisse d’un bypass en Y ou en O, l’intervention se fait généralement par cœlioscopie et sous anesthésie générale. Le chirurgien va procéder en réalisant 5 petites incisions de 5 à 15 mm au niveau de l’abdomen supérieur par lesquelles il va introduire la caméra, les instruments et la pince de transsection gastrique.
Pour un bypass en Y, l’opération dure en moyenne 90 min, mais peut aller jusqu’à 3 h selon les patients. Quant au mini bypass, comptez au moins 45 minutes.
L’hospitalisation est programmée la veille de l’intervention avec une durée de séjour de 4 nuits après l’opération.
Les risques pendant l’intervention
Les risques encourus durant l’opération sont rares et peu nombreux. Ils relèvent pour la plupart de difficultés techniques. On peut éventuellement avoir affaire à des risques hémorragiques et anesthésiques. Parfois, on a un cas de plaies accidentelles des organes digestifs.
Les effets secondaires post-opératoire
Le bypass peut générer de nombreux effets secondaires postopératoires. Tout juste après la chirurgie, il y a un risque de saignement venant des sutures digestives et un risque d’infection découlant d’une fistule, d’une infection bronchique ou d’un abcès de paroi. Le patient peut aussi ressentir des douleurs après l’acte chirurgical. Des vomissements et un cas de phlébites peuvent s’y ajouter.
Sur le long terme, cette opération expose à des risques de sténose de l’anastomose (lien entre l’estomac et les intestins). Mais aussi des risques d’occlusions de l’intestin grêle au niveau des adhérences post chirurgicales. À part cela, il peut y avoir un risque élevé de dumping. Un syndrome consistant en un malaise abdominal avec coliques et diarrhées après ingestion d’excès de graisses et de sucre.
Il arrive aussi des cas d’ulcère périanastomotique au niveau de la suture, de reflux œsophagien ou encore de douleurs abdominales accompagnées de nausées après les repas.
Sur le plan nutritionnel, le patient risque des carences vitaminiques et minérales ainsi que des troubles du comportement alimentaire.
Sur le plan psychologique peuvent survenir des addictions, une dépression et des envies de suicide. Pour finir, parmi les complications esthétiques courantes du bypass, on retrouve la formation de tablier abdominal et l’affaissement de la peau (bras, cuisses et poitrine). Une chirurgie réparatrice peut être programmée pour remédier à ce genre d’inconvénient.
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